Contrôlé à 170 km/h, Brice Hortefeux repart sans PV

L’ancien ministre de l’Intérieur avait activement soutenu la multiplication des radars en France

Surpris en grand excès de vitesse, Brice Hortefeux s’est plaint du comportement des douaniers qui l’ont arrêté

Contrôlé à 170 km/h, Brice Hortefeux repart sans contraventionLe 1er mai dernier, Brice Horetefeux, l’ancien ministre de l’Intérieur de Nicolas Sarkozy et actuel vice-président de la région Auvergne-Rhône-Alpes a été pourchassé par des douaniers alors qu’il circulait à plus de 170 km/h à bord d’une Peugeot 508 banalisée sur une portion de route limitée à 110 km/h.

Les douaniers ont cru qu’il s’agissait d’un éventuel go-fast perpétré par des malfaiteurs transportant des stupéfiants. N’ayant pas le pouvoir de donner des contraventions, les douaniers se sont contentés d’un sermon appuyé à l’encontre de celui qui est aussi député européen depuis 2011. Un sermon que Brice Horetefeux n’a visiblement pas apprécié, puisqu’il a fait remonter l’incident à la hiérarchie et que les douaniers impliqués se sont retrouvés convoqués par la direction des douanes d’Auvergne et sommés de s’expliquer.

Interrogé au sujet de cet incident, l’ancien ministre de l’Intérieur a justifié ainsi sa conduite :

J’allais incontestablement trop vite, j’étais en retard. J’ai voulu leur présenter mes papiers, mais l’un d’eux était agressif. Je l’ai donc signalé. On ne traite pas un administré de la sorte.

Selon la règlementation en vigueur, l’excès de vitesse commis par Brice Hortefeux aurait pu coûter au député européen une suspension de permis pouvant aller jusqu’à 6 mois, une perte de 6 points sur le permis de conduire et une amende allant jusqu’à 1 500 €. Au lieu de cela, Brice Hortefeux est reparti sans aucune contravention avant d’aller se plaindre du comportement des douaniers l’ayant arrêté.

Au-delà des faits, cet incident relance le débat sur l’exemplarité des dirigeants en charge d’appliquer des mesures de sécurité routière. Rappelons qu’entre 2009 et 2011, Brice Hortefeux s’est déclaré favorable à une répression routière accrue, au déploiement renforcé des radars automatiques et à une tolérance zéro des forces de l’ordre à l’encontre des infractions au codes de la route.

Brice Hortefeux n’est malheureusement que le dernier exemple en date des représentants de la classe politique ne respectant pas le code de la route. Dans une enquête récente, nos confrères d’Auto Plus ont en effet démontré que le Premier ministre Manuel Valls était coutumier des feux rouges grillés et des grands excès de vitesse. Même l’actuel ministre de l’Intérieur, Bernard Cazeneuve, a été surpris en train de rouler à contresens. Ce dernier a pourtant lancé début 2015 un grand plan d’action de 26 mesures pour la sécurité routière et publié tout récemment une circulaire pour plus de répression sur les routes.

Au large manants, payez vos amendes, perdez votre permis le donneur de leçons est au dessus de tout

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