Mobilité urbaine, un défi social
C’est décidé, les gueux , surtout ceux en 2roues motorisés, ne vont plus avoir droit de circuler dans les villes au prétexte que leur motos polluent plus que des diesels et autres plaisanteries venant de gens qui ne connaissent rien au monde de la moto.
Pour éviter le bannissement, il vous faudra investir dans un véhicule neuf
Et l’ancien me direz vous? celui que vous bichonnez depuis des années et bien se sera poubelle, à recycler.
Pas les moyens, nos élus s’en foutent, eux ont des voitures de fonctions, de l’argent et surtout le pouvoir, le pouvoir de décider, le pouvoir de nous faire disparaitre, le motard était il y a bien longtemps de cela un blouson noir, il est devenu par la suite un mouton noir, puis un motard d’élevage il ne reste plus qu’à nous ‘éradiquer
Nous sommes en voie de disparition, les derniers d’une longue lignée
Relevons le casque, indignez vous disait Stéphane Hessel ça ne suffit plus
motards, automobilistes plus nombreux plus forts REBELLONS NOUS
25 communautés d’agglomérations françaises projettent d’interdire aux véhicules « anciens » d’accéder en ville. Ça commence à Paris dès le 1er juillet 2016 où l’interdiction va concerner les voitures de tourisme d’avant 1997 et les deux-roues motorisés (2RM) mis en circulation avant juin 1999 !
Le prétexte invoqué par les promoteurs de cette mise au ban, c’est la « pollution de l’atmosphère » dont les usagers de la route sont désignés comme les principaux coupables, alors que la plus grande part de la pollution est provoquée par l’industrie, les épandages agricoles, le chauffage des habitations et le fret routier international résultant de la mondialisation qui ne profite qu’à une minorité de groupes financiers.
Les « solutions » proposées aux usagers contraints d’abandonner leur véhicule ancien qui fonctionne encore très bien, c’est d’en acheter un neuf ou d’apprendre à s’en passer. Quel mépris !
Contradictions
Les élus des communes périphériques aux villes interdites devront faire face à des contradictions : prononcer à leur tour des interdictions concernant leurs propres administrés et ceux des communes voisines ou voir leur territoires se transformer en parkings de transit pour les usagers ne pouvant plus entrer dans les zones centrales à « circulation restreinte ».
Autre contradiction, les élus écologistes favorables à ces mises au ban des véhicules anciens ont par ailleurs fait voter des lois contre l’obsolescence programmée et le « jetable », préférant promouvoir le « durable ». Et pourtant, ces restrictions vont rendre inutilisables des autos et des deux-roues motorisés en bon état de fonctionnement. Dans le même temps, la construction et la production de véhicules neufs génèrent aussi de la pollution… et les récents scandales sur la triche aux émissions polluantes de certains constructeurs d’automobiles démontre que les véhicules les plus récents ne sont pas forcément les plus vertueux.
Interdiction aberrante des 2RM
Alors que nos voisins européens ayant adopté des zones à circulation restreinte laissent rouler les deux-roues motorisés (2RM) unanimement reconnus comme des éléments favorables à la fluidité des déplacements motorisés , la Ville de Paris veut interdire motos et scooters qui participent pourtant au désengorgement du trafic automobile.
Aucune alternative valable
Alors que Mme Hidalgo, maire de Paris, a déclaré vouloir éradiquer les véhicules diesel de la capitale d’ici 2020, son adjoint aux déplacements, M. Christophe Najdovski s’en prend également aux motos et scooters dont aucun ne roule au gasoil ! En réponse aux inquiétudes de ces usagers face à ces menaces touchant à leurs libertés de se déplacer et leurs besoins pratiques de se rendre à leur travail, la ville de Paris propose à ses seuls administrés une aide financière pour acheter un vélo électrique. Cette « compensation » ne peut satisfaire les usagers venus des proches et lointaines banlieues pour qui il n’y a souvent aucune alternative à celle du véhicule motorisé personnel pour se déplacer vers leurs lieux d’activités.
Mise au ban des plus faibles*
Seront impactés par ces interdictions les personnes les plus modestes, les salariés, résidant loin des villes, les étudiants, les stagiaires, les demandeurs d’emploi, les commerçants… les seuls bénéficiaires de ces mesures qui relèvent finalement d’une prophylaxie sociale imposée seront les constructeurs automobiles, lesquels produisent de moins en moins sur notre territoire !
Méthode forte contre solution douce, une menace pour l’Ecologie
La solution serait de promouvoir l’acquisition de véhicules moins gourmands en énergie (c’est le cas des 2RM) et moins émetteurs de particules en comptant sur un renouvellement progressif, phénomène déjà en cours. En adoptant la méthode forte et les contraintes au motif de la protection de l’Environnement, le ministère de l’Ecologie, la Ville de Paris et les 25 communes favorables à ces restrictions prennent le risque d’éloigner encore davantage les citoyens des enjeux écologiques, lesquels n’ayant jamais été si cruciaux.
Méthode forte contre solution douce, une menace pour la cohésion des territoires et de leurs habitants
En acceptant ces interdictions de circulation, le gouvernement prend le risque d’accentuer le fossé social entre les habitants aisés des centre-ville et ceux des villes périphériques. Cela risque également d’opposer les territoires, entre modèles urbains et zones péri-urbaines, voire rurales.
*le terme « banlieue » vient du mot « ban », « bannissement ». La « banlieue », c’est le lieu du ban.