Le journal « Le Point » et d’autres médias presse déclarent que le gouvernement Philippe annoncerait la limitation à 80 km/h sur la plupart des routes départementales et nationales lors d’un prochain Conseil National à la Sécurité Routière, dont ce serait la mesure “phare”.
Au-delà du conditionnel qu’il convient d’utiliser en la matière, ce n’est pas une surprise : il s’agit d’un vieux serpent de mer de la DSR, qui depuis des années ne sait plus à quel saint se vouer pour donner l’illusion d’agir tout en mettant les citoyens à contribution (financière).
L’expérimentation menée depuis 2015 sur 80 km de routes nationales (RN7, RN151 et RN57) , sans qu’aucune et réelle amélioration de la sécurité routière sur ces portions n’ait été constatée.
Le gouvernement jugera par contre sans doute positif que le nombre de véhicules verbalisés par les radars automatiques installés dans ces zones tests ait été, pour certains, multiplié par 3 !
Nous attendons donc de voir quelle argumentation fallacieuse nous sera servie pour juger de notre colère à être pris pour des ignorants et des imbéciles.
Il ne restera plus à l’Etat, ensuite, qu’à expliquer comment il compte résoudre toutes les questions de fond qu’une telle mesure provoquerait :
• Les poids lourds sont déjà limité à 80 km/h sur le réseau secondaire… faudra-t-il abaisser leur limitation au risque de désorganiser toute la logistique du fret routier (temps de routes et géolocalisation des plateformes logistiques) ?
• Les VL devront-ils rouler à la même vitesse que les PL avec tous les désagréments que ça implique en termes de visibilité et distances de sécurité, possibilité de dépassements, etc…
• Quel sera le coût du changement des panneaux, en matériel et en moyens humains ? Qui payera ces frais ?
• Que vont en dire les organisatiosn syndicales des chauffeurs routiers ?
• Comment les données numériques (GPS, Coyote, Waze…) vont-elles être adaptées à ce changement de vitesse ? Dans quelles conditions ?
Enfin mais pas le moindre : sur combien d’argent issus des radars automatiques, et donc de taxes indirectes, la sécurité routière compte-t-elle pour abonder le budget de l’Etat ? Et comme toujours, dans quelle mesure cet argent sera-t-il utilisé pour la sensibilisation routière et la formation aux usagers de la route ?