Comment détourner le problème et te rendre responsable

Exemple : Il suffit de mettre un panneau « annonçant pollution , réduit ta vitesse » 

  pourtant en regardant cette photo les véhicules ne sont pas les principaux responsables mais il est plus facile de s’en prendre  à eux et éventuellement de les rançonner plutôt qu’à l’usine qui doit produire, produire,produire

C’est idem pour les motos un tel pollue c’est toi qui trinque et pourtant les 2 roues font partie de la solution

Il est temps de dire NON

Le 2 octobre 2015, se réunira le Conseil interministériel de sécurité routière (CISR). Il ne s’était plus réuni depuis mai 2011 et c’est dans l’urgence que le gouvernement prépare des annonces à la suite de la publication des derniers chiffres de l’insécurité routière. A la clé, des annonces déconnectées des réalités. La FFMC redoute des mauvaises réponses à de bonnes questions.


Accidents : le motard n’est pas responsable dans 65% des cas

Les usagers de deux et trois-roues motorisés (2RM) sont dans la ligne de mire des Pouvoirs publics puisqu’ils sont une des catégories de victimes les plus impactées par la sinistralité routière, tout comme les piétons et les cyclistes… La principale explication de cette sinistralité tient à l’exposition aux risques routiers des usagers non protégés par une carrosserie. Si l’été 2015 a été mauvais pour la sécurité des usagers à moto, rappelons que la baisse de la mortalité des motocyclistes, au cours des cinq dernières années, est de -11%. Dans les accidents de moto contre un autre véhicule, le motard n’est pas responsable dans 65% des cas.

Des mesures inadaptées

Depuis 35 ans, les bénévoles de la FFMC travaillent à réduire les causes des accidents de moto alors que les responsables de la Sécurité routière empilent les réglementations pour tenter de limiter les conséquences de ces accidents, en commençant par tenter de dissuader les gens à la pratique des 2RM. Depuis ces dernières années, la marotte des technocrates de la sécurité routière consiste à vouloir imposer le port des gants et instaurer un contrôle-technique, deux mesures sans aucun effet sur les causes des accidents dont sont victimes les usagers en 2RM.

Des solutions pourtant évidentes

Cet entêtement est d’autant plus aberrant que dans le cadre de toutes les concertations auxquelles les représentants des usagers en 2RM ont participé depuis ces cinq dernières années, la FFMC a mis en évidence l’inefficacité de tels projets d’obligations tout en expliquant que les enjeux d’amélioration pour les 2RM étaient ailleurs, à commencer par :
– la formation de tous les usagers à la coexistence avec les 2RM,
– la lutte contre les distracteurs au volant,
– la conception d’infrastructures routières moins agressives en cas de chute.

Les spécialistes en conviennent, mais les politiques et les responsables gouvernementaux restent sourds…

Les 2,3 et 4 octobre prochains aura lieu la manche française du championnat du Monde Superbike sur le circuit de Nevers Magny Cours. À l’occasion de ce grand rassemblement sportif, les antennes de la Fédération Française des Motards en Colère (FFMC) organisent cinq « Relais Motards Calmos » pour inciter les motards à faire une pause sécurité sur la route de Magny Cours. Expression d’une chaîne de solidarité motarde, ces relais visent donc à améliorer les conditions de sécurité de cette grande migration motocycliste.


Des relais à des emplacements stratégiques

Implantés sur deux axes majeurs menant au circuit, ces « Relais Motards Calmos » proposent un large choix de services : distribution gratuite de boissons, information routière, assistance technique, vente de carburants, restauration, couchage, etc.
Les grands événements moto génèrent d’importants flux de circulation de deux-roues motorisés. Les déplacements en groupe peuvent surprendre des automobilistes pas forcément habitués à gérer une cohabitation avec un grand nombre de motards. Du côté de ces derniers, la fatigue due à des grandes distances peut altérer les réflexes et diminuer la vigilance. Grâce au dispositif déployé par la FFMC, des messages de prévention sont diffusés aux motards et aux autres usagers de la route. Les « Relais Motards Calmos » contribuent à une conduite apaisée ainsi qu’au respect mutuel de tous les usagers et au partage de la route.

Une action inscrite dans la durée

À chaque grand événement moto, et ce depuis 1992, la FFMC organise des actions de sensibilisation sur le terrain, pour inviter les passionnés à encore plus de prudence sur la route.


Liste des Relais Motards Calmos

Yzeures (03)
Horaires : du vendredi 2 octobre 14h au dimanche 4 octobre 18h.
Lieu : site de Millepertuis à Yzeures. RN7, sortie n°46 / accès RD12
Coordonnées GPS : 46°32’19’’ N et 3°22’44’’ E
Services gratuits : atelier mécanique, restauration, café.

Saint-Germain (10)
Horaires : le vendredi 2 octobre 14h au samedi 3 octobre 12h. Le dimanche 4 octobre de 10h à 18h.
Lieu : RN77 (Route de Troyes), parking près du stade de football
Coordonnées GPS : 48°15’20.90’’N et 4°1’45.97’’ E
Services gratuits : atelier mécanique, restauration, café.

Bourges (18)
Horaires : du vendredi 2 octobre à 11h au dimanche 4 octobre à 20h.
Lieu : lieu-dit « les carrières », direction Moulins RD 2076, 18000 Bourges.
Coordonnées GPS : 43° 03’ 13,29’’ N – 2° 25’ 56,71’’ E.
Services gratuits : atelier mécanique, restauration, café, couchage.

Varennes-Changy (45)
Horaires : le dimanche 4 octobre, de 8h à 18h.
Lieu : A77, Aire du Jardin des Arbres
Coordonnées GPS : 47°51’07.3’’N et 2°41’02.2’’ E
Services gratuits : atelier mécanique, restauration, café.

Courson-les-Carrières (89)
Horaires : le vendredi 2 octobre, de 10h à 19h. Le samedi 3 octobre de 8h à 15h. Le dimanche de 4 octobre de 10h à 20h.
Lieu : N151, garage Citroën au 23 Route De Clamecy, 89560 Courson les Carrières.
Coordonnées GPS : 47°36’43.638″ N et 3°30’7.329″ E.
Services gratuits  : atelier mécanique, restauration, café, information sur le trafic.

Une manifestation sera organisée par la FFMC le samedi 10 octobre 2015 pour protester « contre les interdictions de circulation des deux-roues motorisés en ville ». Aux quatre coins de France, des cortèges seront portés par le slogan « Le deux-roues motorisés est une solution, pas une pollution » !

Par cette manifestation d’envergure nationale, qui vient en soutien de la manifestation francilienne, la FFMC entend faire suite aux « politiques environnementales » qui souhaitent interdire les motos d’avant 2000 (puis celles des années suivantes, à très court terme), dans les grandes villes de France, dont Paris. Problématique d’autant plus amplifiée par la loi sur la transition énergétique votée récemment et qui donne tous les outils aux collectivités pour appliquer des zones à circulation restreinte, intégrant le deux-roues motorisés dans ces restrictions. Cela constituerait une exception européenne !

Les rendez-vous prévus

*01 – Peronnas à 12h, Face à R’Bike. Ce cortège rejoindra celui de Lyon (69).

*03 – Ce cortège rejoindra celui de Clermont (63) à 13h30. Il comprend trois étapes :
– Départ de Moulins parking Intermarché de La Madeleine à 12h.
– On rejoint les autres motards à Saint Pourçain/Sioule sur le parking à la sortie sur la route de Gannat en face de Mac Do pour un départ à 12h45.
– à Gannat pour ceux de la région de Vichy sur le parking à la sortie de Gannat sur la route de Riom.

*08 – Warcq à 14h, boulevard Lucien Perquin (devant l’église).

*12 – Ce cortège rejoindra celui de Montpellier (34) à 13h. Il comprend trois étapes :
– Villefranche de Rouergue à 9h devant la halle (Allée Aristide Briand)
– Rodez à 10h au parking du Drive Leclerc au carrefour Saint Eloi.
– Millau à 11h, au rond point du McDonald’s.

*28 – Ce cortège rejoint celui de Paris.
Chartres à 11h, sur le parking du Carrefour. Départ pour Paris à 11h45.

*30 – Nîmes à 12h45, Stade des Costières. Ce cortège rejoindra celui de Montpellier (34).

*37 – Ce cortège rejoint celui de Paris.
Chartres à 11h, sur le parking du Carrefour. Départ pour Paris à 11h45.

*39 – Deux rendez-vous :
– 11h30 devant le local FFMC (5 avenue Jean Moulin) à Lons le Saunier
– 11h30 devant TIM Moto (3 rue de Bruxelles) à Tavaux.
Ces deux cortèges se retrouverons ensuite à l’entrée de Chalon.

*42 – Roanne à 11h, place de la Loire.
Ce cortège rejoindra celui de Saint-Etienne (43).

*43 – Deux rassemblement :
– Saint-Etienne à 13h30, parking Auchan Villars.
– Clermont à 14h, place du 1er mai.

*44 – Nantes à 14h, sur le parking du Maillé-Brézé, quai de la Fosse.

*45 – Ce cortège rejoint celui de Paris.
Orléans à 09H30, place du Théâtre. Départ vers Paris à 10h « via un parcours visible orléanais,
laissant la liberté à ceux qui ne veulent pas rejoindre Paris de nous quitter au Nord de l’agglomération »

*59 – Lille à 14h, Grande Place.

*63 – Clermont à 14h, place du 1er mai.

*68 – Mulhouse à partir de 13h30, Gare du Nord au 196 rue Josué Hofer. Départ du cortège à 14h30.

*72 – Ce cortège rejoint celui de Paris.
Chartres à 11h, sur le parking du Carrefour. Départ pour Paris à 11h45.

Restez mobilisés, restez informés !
Nous diffuserons prochainement les lieux et heures de rendez-vous des cortèges sur notre site internet… à très bientôt !

La page dédiée du site national –> ICI

L’evenement Facebook –>

 

 

Mobilité en ville : la moto est une solution, pas une pollution !

En février 2015, le Conseil de Paris décidé d’interdire l’accès de la capitale aux véhicules « anciens ».

Alors que les camions et bus (+ de 3,5 T) antérieurs à octobre 2001 sont déjà interdits dans Paris depuis juillet 2015, les voitures particulières et les deux-roues motorisés mis en circulation avant 2000 seront également interdits à Paris à partir du 1er juillet 2016 !

Ces restrictions vont continuer en 2017 avec les deux-roues motorisés d’avant 2004 et ça va se durcir ainsi jusqu’en 2020 où plus aucune moto ou scooter de plus sept ans n’aura le droit d’entrer à Paris en semaine. Le prétexte invoqué par les élus parisiens, c’est la pollution dont nous sommes désignés comme les coupables alors que la plus grande part des émissions toxiques est provoquée par l’industrie, le chauffage des habitations et le fret routier international.

Un deux-roues motorisé c’est 4 fois plus léger qu’une voiture moyenne, ça prend 4 fois moins de place et ça met deux à trois fois moins de temps qu’une voiture pour le faire le même trajet en zone urbaine. Un usager à moto, c’est un usager de moins dans le bus, le train ou le métro, transports déjà saturés en ville aux heures de pointe. Mettre un vieux deux-roues motorisé au rebut pour le remplacer par un neuf, c’est du gaspillage et ça génère énormément de pollution (usines délocalisées, transport de composants par avions, camions…)

Les restrictions de circulation imaginées par les technocrates sont également une discrimination sociale entre les ménages aisés qui peuvent acheter des véhicules récents et ceux qui ne peuvent pas et qui sont souvent ceux qui habitent loin de leur lieu de travail et qui ne peuvent se passer d’un véhicule. Rejoignez et soutenez la Fédération française des motards en colère (FFMC) pour défendre nos droits à une mobilité raisonnée et pour soutenir une autre politique de respect de l’Environnement. Manifestations le 10 octobre 2015 à Paris et dans plusieurs villes de France.

 

ACEF & FFMC Solidarité, bénévolat, l’ ACEF et la Fédération Française des Motards en Colère de l’Ain, ont des valeurs de partage et c’est avec la remise d’un chèque d’un montant de 800€ que l’ACEF à voulu aider la FFMC01. Cette association a pour objectif de fédérer les usagers des 2 roues, du cyclo au gros “cube“ avec un esprit de responsabilité et d’entraide avec, dans ces moyens d’action des journées pédagogiques pour éduquer les plus jeunes aux risques de la route et aux moyens de s’en prévenir. Agréés par l’éducation nationale, les bénévoles interviennent régulièrement dans les collèges et lycées du département de l’Ain pour expliquer à nos ados les risques encourus. Une mobilisation pour inciter ces jeunes à une prise de conscience sur les dangers de la route et le respect des règles de conduite, n’ayant pas encore de permis de conduire, ils sont les moins formés à la sécurité routière. Ce déplaçant très souvent en cyclomoteurs ils sont malheureusement fortement représentés dans les statistiques d’accidents de la circulation, ce que reprochent les pouvoirs publics à l’ensemble de la communauté des motards auxquels ils appartiennent. Les bénévoles de l’éducation routière des jeunes (ERJ) de la FFMC01, remercient de tout cœur l’ACEF qui avec cette aide, va leur permettre de continuer leur action tout au long de l’année scolaire 2015 & 2016 .

 

 

Le chargé de mission deux-roues motorisé, ou « Monsieur Moto »

Pour prendre en compte la spécificité du risque en moto, la direction centrale de la sécurité et de la circulation routière a installé dès 1994 un réseau de référents spécialisés dans la pratique du deux-roues motorisé : les chargés de mission deux-roues motorisés (CDM2RM), ou « Monsieur ou Madame Moto ».

Un CDM2RM est nommé dans chaque département. Le réseau est piloté et animé par un chargé de mission national.

Les CDM2RM sont chargés de :

 favoriser et maintenir un dialogue permanent entre les instances locales représentatives des motocyclistes, les associations d’usagers de la moto, du scooter, du cyclomoteur et les services de l’État pour développer des partenariats et mettre en œuvre des actions de sécurité ;
 apporter leur expérience sur la question moto pour sensibiliser tous les services de l’État aux problèmes spécifiques des usagers de deux-roues motorisés, proposer et suivre la mise en œuvre de programmes en faveur de leur sécurité ;
 délivrer une mission de conseil auprès des maîtres d’ouvrage des réseaux routiers , des intervenants extérieurs (moto-écoles, assureurs, revendeurs etc.) et des associations.
 garantir le suivi de l’accidentologie dans le département en relation avec les observatoires départemental et national de sécurité routière.

Dans l’Ain, un nouveau chargé de mission a été récemment nommé par arrêté de monsieur le préfet. Il s’agit de Pascal MAILLARD, motard de la Gendarmerie aujourd’hui retraité.

 

Il peut être saisi de toutes questions intéressant la pratique de la moto et la sécurité à moto dans le département de l’Ain par courriel à l’adresse :
ddt-moto01@ain.gouv.fr

 

 

Depuis quelques jours les réseaux sociaux et les médias bruissent du retour du contrôle technique 2 roues-motorisés (2RM) ou à minima de l’instrumentalisation qu’en fait le Gouvernement. Avant hier, c’était RTL, repris par « La Croix » qui croyaient savoir que cette mesure serait entérinée prochainement, et qu’en toute logique les motards seraient à mettre sur le même pied d’égalité que les autres usagers de la route.

Rien de nouveau au fait qu’Emmanuel Barbe (le Délégué interministériel à la sécurité routière) souhaite proposer à son ministre d’instaurer un contrôle technique (CT) à la revente d’un 2RM ou toutes autres dispositions approchantes. Ce qui tracasse actuellement les pouvoirs publics est la façon dont ils vont devoir négocier la fin du « bridage » à 100 chevaux au 1er janvier 2016 ainsi que la question du rétrofit pour les motos immatriculées avant le 31 décembre 2015. Ils tentent d’anticiper les critiques et la communication offensive de la Ligue contre la violence routière (LCVR) et d’autres organisations pro-répression, qui ne vont pas se gêner d’accuser la Direction de la sécurité et circulation routière (DSCR) de permettre aux motards de « lâcher les chevaux sur les routes françaises », a fortiori dans un contexte de hausse de la mortalité pour les 2RM au mois de juillet. D’où ce possible « marchandage » entre rétrofit et contrôle technique ! Et tout cela dans une perspective d’un prochain Conseil interministériel à la sécurité routière (CISR) qui s’annonce animé surtout après les révélations d’un rapport de l’Inspection Générale de l’Administration.

Néanmoins le pouvoir politique a déjà eu un aperçu de la mobilisation des motards sur le sujet du CT, ainsi que de notre détermination à ne pas se laisser raconter la messe sur un faux prétexte de sécurité routière. Le ministre est aussi bloqué par une multitude de contraintes réglementaires, nationales et européennes ainsi que par une administration dépendant du ministère de l’environnement qui a déjà fait savoir qu’elle travaille à exclure le 2RM de l’application de la directive européenne applicable en 2022.

Pour nous, les arguments restent inchangés : le contrôle technique moto au prétexte de sécurité routière, est une hérésie et rien de plus. Nous avons porté ces arguments auprès de la commission européenne, du parlement européen, du conseil de l’union européenne, des eurodéputés et nous avons eu gain de cause.

Car la FFMC a réussi le coup de force de transformer un projet de règlement européen en directive européenne qui tient compte du principe de subsidiarité (l’Europe reconnaît que les États membres sont en capacité de gérer cette question par eux-mêmes), en s’appuyant notamment sur le rapport Motorcycle Accident In Depth Study (MAIDS), qui met en évidence la corrélation totalement infime entre accidents et défaillances techniques. Les motards par la voix de la FFMC ont massivement refusé qu’un lobby aussi puissant soit-il, leur dicte une politique de sécurité routière dans l’unique but de faire de l’argent.

Il est sûrement temps de remettre la pression pour que le ministre Bernard Cazeneuve n’ai pas la faiblesse de croire qu’il peut manœuvrer tranquillement sur ce sujet sans se heurter à une très forte opposition des motards.

La fin des grandes vacances et la rentrée des politiciens annoncent souvent des mauvaises nouvelles en matière de sécurité routière, un sujet épineux pour tous les gouvernements qui se succèdent depuis qu’un président en a fait une « priorité nationale ».
Et il se trouve que les chiffres de juillet 2015 ne sont pas bons, par rapport à ceux de juillet de l’an dernier*, avec une soixantaine de décès en plus. A chaque hausse de la mortalité routière, on relève aussi une augmentation de victimes en deux-roues motorisés, usagers vulnérables s’il en est puisqu’ils ne sont pas attachés dans des véhicules carrossés mais juste à cheval sur leur monture… ça ne veut pas dire qu’ils commettent plus d’infractions que les autres, mais juste qu’en cas d’accident, ils sont plus blessés ou morts que les occupants d’une voiture.
Rappelons d’ailleurs que plus de la moitié des accidents impliquant un deux-roues motorisé implique aussi une automobile et que dans les deux-tiers des cas, l’origine de l’accident incombe à l’automobiliste qui n’a « pas vu » le motard, faute d’avoir bien regardé au moment où il entamait sa manœuvre.

Bref, c’est la rentrée… c‘est la rentrée des déclarations, c’est la rentrée des chiffres, c’est la rentrée des donneurs de leçons, tout le monde en rang et gare aux têtes qui dépassent, saperlipopette ! Pendant que Mme Royal, ministre de la « croissance verte » (quel bel oxymore !) annonce une réduction des autoroutes urbaines à 90 km/h pour « réduire la pollution », les spécialistes de la sécurité routière reviennent sur les mesures « fortes » qu’il faudra prononcer lors du prochain Conseil interministériel de la sécurité routière (CISR) prévu d’ici la fin de l’année. Alors ces spécialistes ressortent leur catalogue où figurent les propositions des « experts » qui sont des chercheurs, des accidentologues, des alcoologues, des traumatologues, des psychologues, des ingénieurs, des hauts-fonctionnaires… des gens qui « savent », quoi ! Ces gens sont censés conseiller les politiques qui sont par essence des hésitants toujours mal à l’aise pour faire correspondre des courbes de sécurité routière idéales et promises avec celles des sondages d’opinion si instables et qui leur servent de baromètres avant les prochaines élections. La sécurité routière, c’est toujours un pétard délicat à manier pour un ministre chargé de ce domaine : il se doit de faire régulièrement des annonces pour montrer sa détermination à lutter contre les drames de la route, mais la mise en œuvre est toujours embêtante parce que ça se traduit inévitablement par une recrudescence du sécuritaire et tout plein de trucs très désagréables pour le conducteur-contribuable moyen et potentiellement électeur.

Bref, faut sévir, mais pas trop… faut se fâcher, mais pas avec tout de monde. Heureusement, il y a les motards ! Peu nombreux dans la population (près de 3,5 millions d’usagers, tout de même), trop nombreux dans les statistiques morbides de la sécurité routière, facilement montrés du doigt par les braves gens à cause de quelques imbéciles qui se distinguent avec leurs « échappements libres » (de casser les oreilles du voisinage ?), les motards sont un matériau idéal pour les politiciens désireux de se la jouer sévère mais juste dans l’intérêt de tous.
Donc, si je suis le ministre des accidents de circulation (ou le haut-fonctionnaire délégué à ces questions) et puisque les associations de victimes de la route le demandent, je me fais apporter vite fait le catalogue des experts en sécurité routière à la recherche de quelques « mesures fortes »… « voyons, voyons… ah-ah, les experts préconisent un contrôle technique pour les motos qui y échappent encore, pas mal ça ! Difficile à mettre en œuvre, mais pour l’annonce, c’est bien… ça va mettre les « Motards en colère » en colère, mais les automobilistes qui sont déjà astreints au contrôle technique obligatoire, rien que par jalousie, n’iront pas les défendre, au contraire. Et ensuite ? Ha, là, obligation de porter des équipements de protection, très très bien ça, ça va plaire à la mère de famille qui s’affole de voir son gamin lorgner vers les scooters des copains, surtout au moment de la rentrée des classes. Allez, on va faire comme ça et pour commencer, on va annoncer une future obligation du port des gants à moto, c’est pas cher et les normes techniques ne devraient pas être trop difficiles à établir**… et après le déjeuner, on reviendra aux choses sérieuses avec les menaces terroristes, la crise des éleveurs, tout ça. »

Ce qui est navrant tout de même, rentrée après rentrée, c’est que ça fait 35 ans que les Motards en colère de la FFMC font des propositions pour l’amélioration de la sécurité routière***, mais ces propositions n’intéressent pas les technocrates qui conseillent les politiques : pas assez spectaculaire pour frapper l’opinion publique, pas assez vendeur pour les médias et pas assez clivant pour des politiciens qui aiment tant jouer à opposer les catégories pour mieux se poser en arbitre une fois leurs annonces faîtes.
De notre côté, à la FFMC, à l’Association pour la Formation des Motards, à l’Assurance Mutuelle des Motards, à la FFMC-Loisirs et à Moto-Magazine, nous allons continuer à mettre en œuvre nous-mêmes nos idées qui fonctionnent et qui font qu’en trois décennies, la catégorie des 2RM est celle où la baisse des tués a le plus progressé proportionnellement au nombre de ses pratiquants qui ne cesse d’augmenter… ce que les baromètres mensuels de la sécurité routière et les communiqués de presse du gouvernement ne disent pas. Trop compliqué, peut-être ? A moins que les experts ne constatent finalement que les Motards en colère sont les bons élèves de la sécurité routière ?
Comment, de quoi ?… reconnaître que les meilleurs espoirs sont portés par les plus turbulents ? Quel mauvais signal en cette période de rentrée où il convient de se montrer ferme !
Allez, tout le monde en rang et gare aux têtes qui dépassent !

*http://blogs.motomag.com/gchocteau/index.php?post/58-19-sur-la-route-120-33-dans-l-eau-Arretons-l-hypocrisie-routiere

**http://blogs.motomag.com/concertation2RM/index.php?post/Port-des-gants-obligatoire-%3A-la-fausse-bonne-idee

***http://www.ffmc.asso.fr/IMG/pdf/manifeste-BD.pdf