Le Sinistre de l’Intérieur, Bernard Cazeneuve, a adressé une circulaire à tous les préfets de France, le 31 mars dernier, « destinée à renforcer la lutte contre l’insécurité routière ».

Au menu des « réjouissances », les contrôles routiers que le ministre conseille aux préfets de mener avec célérité : lutte contre l’alcool, utilisation à plein temps des voitures-radar, mais aussi des contrôles spécifiques des deux-roues motorisés (2RM).

Cible : motos et scooters
Ainsi, peut-on lire en page 2 de cette circulaire :
« À ce titre, une attention particulière sera portée au taux d’utilisation journalier des voitures-radar qu’il conviendra de doubler à très court terme. Par ailleurs, au regard des singularités attachées à leur accidentalité, je vous demande de veiller à ce que des contrôles spécifiques des deux-roues motorisés soient mis en œuvre, portant sur le respect des vitesses pratiquées et des caractéristiques techniques d’homologation ».

Malgré de bons résultats statistiques…
Un consigne qui n’est pas justifié par les statistiques produites par la Sécurité routière :
– « Depuis 15 ans, le nombre de décès sur la route dans la catégorie 2-roues motorisés enregistre une baisse de 35 % pour les motos et de 68 % pour les cyclomoteurs », précise la Fédération Française des Motards en Colère (FFMC).
– Le nombre de tués sur un 2RM était de 624 entre janvier 2014 et janv. 2015, et il a baissé à 619 entre janv. 2015 et janv. 2016 (source : Observatoire national de sécurité routière – ONISR).

À la lecture de cette circulaire, on comprend mieux pourquoi la Direction à la sécurité et à la circulation routières (DSCR) a rendu publique, le 25 mars, une étude du Département du contrôle automatisé (DCA) sur les excès de vitesse des motards. Étude à charge contre les motards, bien évidemment…

Enfin, la consigne du ministre d’orienter les contrôles sur les caractéristiques d’homologation des véhicules répond à la volonté de la DSCR d’imposer un contrôle technique à la revente des motos et scooters. Ce n’est donc certainement pas un hasard si cette circulaire arrive dans les préfectures deux semaines avant la grande mobilisation des motards orchestrée par la FFMC…

La Circulaire en PDF –> Circulaire.pdf

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Contrôle technique moto : la FFM, la FFMC et le CODEVER appellent
à manifester les 16 et 17 avril pour protester contre ce projet

Fermement opposées à la mise en œuvre d’un contrôle technique moto, les trois associations d’usagers de deux et trois-roues motorisés (2/3RM), la Fédération Française de Motocyclisme, la Fédération Française des Motards en Colère et le Codever appellent à une mobilisation nationale les 16 et 17 avril prochains.

Le 2 octobre 2015, lors du Conseil Interministériel de Sécurité Routière (CISR), Manuel Valls annonçait la mise en place d’un contrôle technique lors de la vente pour les deux ou trois roues motorisés d’occasion en fin d’année 2017. Cette annonce, contraire aux recommandations du Conseil National de Sécurité Routière (CNSR), provoque une nouvelle fois la colère des usagers de 2 et 3 RM. La FFM, la FFMC et le CODEVER regrettent que le gouvernement continue d’agir dans l’intérêt des lobbys économiques au lieu d’investir dans la sécurité des usagers de la route.

Aucun impact sur la sécurité routière
Les pouvoirs publics justifient cette mesure au prétexte d’une plus grande sécurité routière. Faux ! L’étude MAIDS contredit cet argument et indique que l’état du véhicule n’est en cause que dans 0,3 % des cas d’accidents. Par ailleurs, dans son enquête « 2-roues » la Confédération Française des Experts Automobiles (CFEA) n’a constaté aucun défaut sur les éléments de sécurité de 4500 2RM accidentés .
Enfin, les statistiques de ces quinze dernières années montrent que la mortalité des motards a chuté de 38% en France (sans contrôle technique !) tandis que la baisse n’est que de 31% en Allemagne alors que ce pays impose un contrôle technique périodique.

Aucun intérêt pour la protection consommateur
Ce projet de contrôle technique ne sera pas une protection réelle pour le consommateur. En effet, l’immense majorité des vices cachés sont du domaine mécanique et nécessitent une intervention plus poussée que le simple contrôle visuel avancé par le Délégué à la sécurité routière, Emmanuel Barbe. Assurer l’inverse relève de la contre-vérité, d’autant qu’aucune étude ne permet de corréler une meilleure protection du consommateur avec l’instauration d’un contrôle technique .

Des taxes pour les uns, des bénéfices pour les autres
Le projet propose de mettre en place un contrôle technique transactionnel qui risque de devenir rapidement périodique afin de permettre aux opérateurs de dégager des profits et de se développer avec un marché potentiel de plus de 100 millions d’euros. La conséquence pour l’usager de la route est une taxe supplémentaire et inutile de 50€ à 70€, sans aucune valeur ajoutée pour les usagers.

La FFM, la FFMC et le CODEVER combattent depuis des années les tentatives de mise en place d’un contrôle technique moto en France et en Europe. Afin de dire « Stop » à ce nouveau projet de contrôle technique, nous appelons à une mobilisation d’ampleur les 16 et 17 avril prochains.

Informations pratiques : www.stopcontroletechnique2rm.fr

Plus d’un mois et demi après la fin des 100 chevaux en France, le Gouvernement reste muet sur le calendrier de sa mise en place. Cette attente impacte très négativement un secteur de l’économie française et laisse les usagers dans une situation insupportable.
La FFMC et la FFM demandent à madame Royal de réagir rapidement.

Le bridage à 100 chevaux devrait être de l’histoire ancienne depuis le 1er janvier 2016. Mais deux actes manquent à l’appel : la publication d’un décret modifiant le code de la route et la signature, par madame Royal, d’un arrêté ministériel. Cependant, ni l’un ni l’autre ne semblent prêts, plongeant la filière professionnelle et de nombreux usagers dans une incertitude totalement inédite !

Seule une minorité de motos de plus de 100 ch et répondant à la directive 168/2013 (norme euro 4) peuvent être immatriculées en toute légalité.
Pour les autres véhicules, conformes aux directives 92/61/CEE et 2002/24/CE et équipées d’un freinage ABS, c’est le vide juridique.
Cette inertie du ministère de l’environnement a des conséquences lourdes sur tout un secteur économique en bloquant la délivrance de certificats d’immatriculations pour des milliers de véhicules depuis près d’un mois et demi.

La FFMC et la FFM condamnent fermement cette situation inacceptable pour les usagers causée par les Pouvoirs publics. Les deux associations demandent à Ségolène Royal de communiquer immédiatement un agenda précis pour la fin des 100 chevaux.

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Le bilan annuel 2015 de la sécurité routière annonce une hausse de 2,4% de la mortalité. Avec 80 morts de plus que l’année précédente pour un total de 3 464 personnes décédées, cette hausse concerne principalement les automobilistes (+8%). Pour les 2RM, la baisse est de -1% chez les motards (+125 cm3) et -10% chez les cyclomotoristes (-125 cm3). En Pères fouettards habituels, les responsables politiques fustigent la vitesse et annoncent plus de sévérité, plus de radars, plus de contrôles, plus, plus, plus…

Au ministère de l’Intérieur, la grille de lecture est restée bloquée sur le même régime qui carbure à la culpabilisation des usagers et les annonces de fermeté. Ça ne fonctionne apparemment pas si bien que ça puisqu’ils nous annoncent que les « mauvais chiffres » sont en hausse et qu’il va falloir sévir… Evidemment, nos hauts-fonctionnaires nous rabâchent que la méchante vitesse est la cause primaire de tous ces maux pour resserrer encore la ficelle du paquet répressif à grands renforts de radars leurres et de drones… les policiers et gendarmes en chair et en os étant déjà fortement sollicités par les tas d’urgences de Vigipirate.

A la Fédération française des motards en colère, nous qui sommes vraiment dans la circulation, nous constatons que l’usage des distracteurs embarqués (téléphone, GPS, écrans…) et le non-usage des rétroviseurs et des clignotants sont des dangers sur lesquels il faudrait communiquer… mais comme ces « oublis » ne sont pas exploitables par les machines à cash du contrôle-sanction-automatisé, la prévention est encore reléguée au second plan.

En ce qui nous concerne, le délégué interministériel est tout content d’annoncer le port des gants obligatoires et un futur contrôle de conformité à la revente d’un 2RM qui relève plus de la protection du consommateur que de la sécurité proprement dite. Mais il a l’air convaincu que ça va « sauver des vies »… Ah au fait, la moitié des 80 morts supplémentaires de ce bilan 2015 sont les 43 victimes de l’accident d’autocar de Puisseguin.

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Le Motomag de février est disponible, il n’aura pas attendu le printemps pour afficher un nouveau look et il c’est enrichie  d’une rubrique sur le savoir faire des artisans,préparateurs et autres petits industriels français.

 Cette nouvelle rubrique nous démontre que l’activité autour de la moto est encore prolifique dans pays et pas forcément si loin de chacun d’entre nous.

 

Depuis le 1er janvier 2016, les motos de plus de 100ch correspondant à la norme euro 4 peuvent être immatriculées en France. En revanche, les motards possédant, ou souhaitant acheter, des motos de plus de 100ch en norme euro 3 ou inférieure devront attendre ! Selon nos sources, l’arrêté permettant de débloquer cette situation devrait paraître très prochainement.

La fin du bridage à 100 chevaux des deux-roues motorisés est la réalisation d’un long travail de la FFMC auprès des instances européennes.
Depuis le 1er janvier 2016, le règlement européen 168/2013 permet aux motards français d’immatriculer une moto neuve, correspondant à la norme euro 4, sans qu’elle soit limitée en puissance.
Par ailleurs, le gouvernement s’est engagé à permettre aux motos neuves correspondantes à la norme euro 3 d’être immatriculées « en full » et à mettre en place un rétrofit (remise en configuration d’origine) pour les motos immatriculées avant le 1er janvier 2016, à la condition qu’elles soient équipées d’un ABS.

Malheureusement, ces deux dernières catégories de moto ne peuvent toujours pas bénéficier légalement de leur pleine puissance.
Cette situation, très inconfortable pour les motards concernés, mobilise l’attention de notre fédération. Ainsi, nous avons sollicité nos partenaires afin de trouver une issue rapide à cette affaire.
Selon nos sources, l’impossibilité de procéder à un rétrofit incomberait à un arrêté en attente de validation…
La FFMC, a saisi les services ministériels concernés qui lui promettent une signature et une publication au Journal officiel imminentes.

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Chaque année, la FFM et la FFMC organisent, en partenariat avec Moto Magazine et la Mutuelle des Motards, 26 week-ends de roulages gratuits sur le Circuit Carole. L’objectif principal est de permettre à tous les motards d’accéder à la piste, dans des conditions de sécurité optimales.

Géré par des motards, pour des motards

Arrivé sur le circuit, le motard est accueilli par les bénévoles de la FFMC qui vérifient que son équipement est adapté à la pratique de la piste (bottes de moto, combinaison ou pantalon et blouson de cuir, gants, casque intégral). Après l’inscription auprès du personnel ou des bénévoles du circuit, il accède à la piste pour des sessions de 15 minutes renouvelables plusieurs fois, si la fréquentation le permet.
Accueil et Animations

Situé dans la partie centrale du circuit, le local du mouvement FFMC (Motothèque), est ouvert à tous. Cet espace de 60 m² entièrement rénové est équipé d’un grand écran TV, d’ordinateurs et de tout le matériel nécessaire pour recevoir le public. Ce qui en fait un lieu d’accueil dédiée à la convivialité, ainsi qu’une boutique Moto Magazine (vente de livres, DVD, BD, T-shirts et autres produits dérivés FFMC) et un point d’information FFMC (documentations, adhésions, conseils, etc…).
Un circuit unique en France

Deuxième équipement le plus visité de Seine-Saint-Denis après le Stade de France, le Circuit Carole, a été créé en 1979 sous la pression des motards qui dénonçaient les nombreuses victimes des « runs » sauvages de Rungis et voulaient pouvoir s’adonner à leur passion en toute sécurité. Son nom lui a été donné en hommage à Carole Le Fol, motarde décédée lors d’une de ces courses, à l’âge de 18 ans. Dès lors, le circuit a toujours gardé sa vocation initiale et la conserve aujourd’hui grâce à ces 26 week-ends de roulages gratuits.
Jours et horaires d’ouverture de la piste lors des weekends gratuits

De 13h à 17h en horaires d’hiver et de 13h à 18h en horaire d’été les vendredis, samedis et dimanches.
Calendrier des week-ends gratuits

 Du 8 au 10 janvier
 Du 15 au 17 janvier
 Du 22 au 24 janvier
 Du 29 au 31 janvier

 Du 5 au 7 février
 Du 12 au 14 février
 Du 19 au 21 février
 Du 26 au 28 février

 Du 4 au 6 mars

 Du 8 au 10 avril

 Du 13 au 15 mai

 Du 17 au 19 juin

 Du 22 au 24 juillet
 Du 29 au 31 juillet

 Du 19 au 21 août

 Du 9 au 11 septembre

 Du 14 au 16 octobre
 Du 21 au 23 octobre
 Du 28 au 30 octobre

 Du 4 au 6 novembre
 Du 11 au 13 novembre
 Du 18 au 20 novembre
 Du 25 au 27 novembre

 Du 2 au 4 décembre
 Du 9 au 11 décembre
 Du 16 au 18 décembre

Tout groupe humain prend sa richesse dans la communication

l’entraide et la solidarité visant à un but commun

l’épanouissement de chacun dans le respect des différences

(F.DOLTO)

 

Rejoignez  la FFMC01 à l’occasion de son A.G le 16 janvier 2016

Communiqué de presse du 27 décembre 2015

La circulation « interfiles » des deux-roues motorisés sur les rails

C’est officiel, un décret paru le samedi 26 décembre 2015 au Journal officiel annonce la mise en place de « l’expérimentation interfile des deux-roues motorisés » sur les voies rapides en Ile-de-France, dans les Bouches-du-Rhône, la Gironde et le Rhône, à partir du 1er février 2016.

Pour la Fédération française des motards en colère, ce décret concrétise un combat mené depuis plus de 20 ans (un décret avait d’ailleurs été rédigé en 1999 par les ministères concernés, mais il n’avait pas été signé par le Ministère de l’Intérieur). Ce que les autorités appellent « expérimentation » est en réalité une phase d’observation pour une pratique réalisée dans toutes les grandes villes de France en cas d’embouteillages et qui permet aux usagers en moto ou en scooter de ne pas rester coincés entre des files de voitures serrées dans les embouteillages. Cette pratique spécifique aux deux-roues motorisés qui peut sembler stressante pour tous les usagers de la route dans de telles circonstances s’avère en réalité plutôt sûre, comme en témoignent les chiffres de mortalité des usagers 2RM très faibles sur le périphérique parisien (voie la plus empruntée d’Europe) où l’interfile est pratiquée depuis des années sans problèmes.
La Belgique a d’ailleurs reconnue officiellement la circulation interfiles depuis 2012 en s’inspirant des discussions menées entre la FFMC et les autorités françaises.

L’intérêt d’une telle mesure, c’est qu’en étant enfin reconnue, cette pratique va pouvoir être enseignée dans les écoles de conduite, tant en direction des apprentis motards que des automobilistes également confrontés à l’interfiles des 2RM dans les embouteillages des voies rapides menant aux principales villes de France. Jusqu’à présent, cet enseignement nous était refusé par les autorités au motif qu’on ne peut pas enseigner une pratique non officielle.
Ce sera maintenant possible et cela permettra en outre de rappeler quelques règles de bon sens et de partage de la route à ceux qui persistent à conduire et à se conduire comme si la route leur appartenait.

Cette annonce acte une mesure de bon sens que les motards de la FFMC revendiquent depuis des années et qu’ils ont contribué, par leur ténacité lors de dizaines de réunions et de groupes de travail avec les fonctionnaires ministériels à faire admettre face à l’évolution des enjeux de mobilité des grandes métropoles.

Le décret complet –>ICI

L’article de Motomag  –> Motomag

Mise à Jour du 4.01:

Une petite revue de presse –> http://www.scoop.it/t/revue-de-presse-ffmc

Suite aux attentats du 13 novembre dernier à Paris et à la mise en place par les pouvoirs publics de l’état d’urgence, le Bureau national de la FFMC a pris la seule décision qui lui semblait adaptée sur le moment : appeler ses militants à ne pas entraver l’action des forces de l’ordre mobilisées sur le terrain par des manifestations ou actions dont les tenants et aboutissants pouvaient paraître bien dérisoire en un pareil moment.

Or depuis, la FFMC constate un « état d’urgence » qui permet, sous couvert de lutte contre le terrorisme, de tracer, surveiller, interpeller et emprisonner des militants de la société civile, quels que soient leurs domaines d’action.

Par conséquent, au nom de ses statuts en faveur de la Liberté et des solidarités, le Bureau National de la FFMC appelle chacun à agir selon sa conscience et non selon les ordres d’un état policier qui en tant que tel, bafoue les valeurs républicaines dont il se prétend le dépositaire et le garant.

La FFMC considère plus que jamais nécessaire de reprendre le cours de ses actions dans le strict respect de ses statuts (extrait ci-dessous).

 « La FFMC agit également pour promouvoir les valeurs de solidarité, d’égalité et de liberté, visant à permettre au plus grand nombre la pratique du deux ou trois roues motorisés (du cyclo au gros cube) dans un esprit de responsabilité et d’entraide.

 Elle se prononce contre le racisme et tout ce qui tendrait à instaurer des discriminations, que ce soit l’origine ethnique, le niveau social, les choix politiques ou religieux, l’âge, le sexe ou les préférences sexuelles.

 Elle fonde son action sur la responsabilisation et la tolérance. »

Le Bureau national