Grenoble (Isère). Lors de pics de pollution dans la métropole alpine, les véhicules anciens n’auront pas le droit de circuler.
PHOTOPQR/« LE PROGRÈS »/JOËL PHILIPPON

Alors que la mairie de Paris a détaillé mardi son dispositif de restriction de circulation applicable en janvier, Grenoble s’est elle aussi lancée à titre expérimental depuis le 1er novembre.

Si les Parisiens semblent avoir zappé l’entrée en vigueur de la vignette, les Grenoblois font figure de bons élèves. La ville-préfecture de l’Isère ainsi que 48 communes de l’agglomération ont lancé le dispositif le 1er novembre à titre expérimental. « A la mi-novembre, on avait déjà enregistré en Isère 20 000 commandes de certificats de qualité de l’air sur la plate-forme dédiée à ce dispositif. Par rapport à Paris (NDLR : 10 000 vignettes achetées), c’est un bon chiffre qui correspond environ à 10 % de l’objectif final que nous visons », explique Yann Mongaburu, le vice-président chargé des déplacements à la Métro (surnom de la communauté d’agglomération Grenoble-Alpes Métropole).

Pour booster les ventes de ces vignettes, le Syndicat mixte des transports en commun (SMTC) a lancé une opération originale : « Avant le 1er janvier, date de l’entrée en vigueur du dispositif de restriction de circulation en cas de pic de pollution, nous offrons, sur présentation de la facture d’achat du certificat de qualité de l’air, trois tickets de transport en commun, bus ou tram. Soit l’équivalent de 4,50 €. Ce qui devrait inciter les automobilistes à acheter leur vignette. »

Une restriction de circulation mise en place 3 ou 4 jours par an

Mardi, les automobilistes étaient nombreux à venir retirer leurs tickets dans une agence du centre. « C’est vrai que cette opération m’a incitée à acheter ma vignette rapidement pour profiter de l’offre. Et surtout, cela m’évitera d’avoir un PV », confie Christelle, une habitante de Seyssinet, ville de la Métro. L’amende variera de 22 à 35 € pour absence de vignette lorsque le dispositif sera effectif, dès l’année prochaine.

A Grenoble, il sera déclenché après cinq jours de pic de pollution. On estime que 8 % des véhicules ne pourront plus entrer dans l’agglomération. Une mesure qui devrait être effective trois ou quatre jours par an dans cette cuvette coincée entre plusieurs massifs montagneux.

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