Le principe «pollueur-payeur» va très bientôt s’appliquer aux automobilistes qui traversent Paris. Tous – sauf exception – devront en effet s’acquitter d’une vignette anti-pollution à partir du lundi 16 janvier. Ces autocollants «Crit’Air» à coller sur un pare-brise ou une fourche de moto seront obligatoires. Cette mesure intervient après six mois d’une période «pédagogique» pour informer les automobilistes des nouvelles restrictions de circulation dans la capitale.

Histoire de rafraîchir les mémoires juste avant les fêtes, la Ville va lancer, en décembre, une campagne d’affichage et de distribution de brochures pour rappeler qu’à partir de la mi-janvier, «tout le monde s’y colle», selon le slogan de la campagne lancée mardi par Christophe Najdovski, adjoint Europe Écologie-Les Verts aux Transports de la maire PS de Paris, Anne Hidalgo. L’élu a rappelé «l’engagement fort de la maire et son équipe de reconquérir la qualité de l’air» dans la capitale qui subit une «situation préoccupante où un Parisien sur deux est exposé à un air qui ne respecte pas la règlementation». Paris est désormais une Zone à circulation restreinte (ZCR), la première en France, comme lui permet la loi sur la transition énergétique de 2015.

À chacun sa vignette !

À partir du 16 janvier, pour pouvoir circuler normalement, les véhicules devront ainsi afficher une des six vignettes rondes mises en place par le gouvernement et qui identifient par des couleurs différentes les véhicules en fonction de leur niveau de pollution. Les véhicules les plus polluants, dont les voitures essence ou diesel immatriculées avant 1997, seront interdits de circulation en semaine de 8 à 20 heures. Aucune vignette spéciale n’est prévue pour ces véhicules. C’est donc le fait de ne pas en porter qui les signalera en infraction si elles roulent en journée en semaine.

>>>>>>Tous les détails peuvent être consultés sur http://www.paris.fr/stoppollution.

Qui est concerné et comment ça marche ?

Tout véhicule circulant dans Paris devra afficher sa vignette : du véhicule électrique à la voiture ou utilitaire léger immatriculés pour la première fois jusqu’en 1997, ou au camion immatriculé pour la première fois jusqu’en 2001.

Les véhicules particuliers immatriculés pour la première fois avant le 1er janvier 1997, les véhicules utilitaires légers d’avant le 1er octobre 1997, les deux-roues d’avant le 1er juin 2000, «non classés», sont interdits à la circulation en semaine de 8 à 20 heures, dans Paris intramuros (hors bois et périphérique). Ces véhicules représentent selon la Ville 2% du flux et 5% des émissions polluantes. S’ils n’ont pas le droit de circuler tout le temps, ils peuvent restés stationnés.

Tout le monde est concerné, qu’on habite Paris ou que l’on vienne d’ailleurs. Paris est désormais une zone à circulation restreinte (ZCR), comme le permet la loi de transition énergétique de 2015 donnant aux communes la possibilité de se déclarer ZCR. Selon la municipalité, quelque 600 000 véhicules roulent chaque jour à Paris.

Il existe des dérogations pour les véhicules d’urgences, les véhicules de collection qui détiennent une carte grise de collection, et, pendant un certain temps, les véhicules approvisionnant les marchés parisiens. Les taxis, comme les autres, devront se soumettre à la mesure.

Une amende en cas d’infraction : 68 euros pour les voitures, 135 pour les camions

Ces mesures de restriction de circulation, qui a provoqué l’été dernier une levée de boucliers des associations d’automobilistes, sont déjà en application depuis le 1er juillet, mais la Ville avait opté pour une période «pédagogique» d’information, sans verbalisation. À partir de janvier, le contrevenant risquera une amende de 68 euros pour les automobiles, 135 pour les poids-lourds. Aucune amende n’est pour l’instant prévue pour un véhicule qui serait en règle mais ne porterait pas de vignettes.

Article vu sur le journal: LE PARISIEN

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